Je m'étais réveillé, car mon père avait mit son reveil. Comme les murs ne sont pas très isolés, je n'ai pas pu me rendormir. Je m'éttirais, baillant, me frottant les yeux, tout ça avant de decider de sortir du lit. On était samedi, et je n'avais pas cours. Heureusement pour moi, j'en avais rat-le-bol de tout ces idiots qui ne cessaient de parler derrière mon dos -très discretement qui plus est- parce que j'avais le signe des White Rabbit sur la cheville. Comme tout les autres Tête-de-Turc, mais moi au contraire je n'en avais rien à faire. Je n'ai pas peur d'eux, pas honte de ce que je suis. Bonjour ma puce. M'adressa mon père en m'embrassant le front. Je lui souris, baillant une nouvelle fois. Il comprit pourquoi j'étais déjà reveillé, et préféra ne rien dire. Il se servit un café, moi je pris du jus d'orange du frigidaire. C'était frais et j'aimais tout ce qui était agrume, citron, orange, pamplemousse. De plus c'était bon pour se reveiller. Et j'en avais besoin, parce que se reveiller à sept heure trente un samedi matin, bonjour. Ta soeur est rentré ? Me demanda mon père ne regardant sa chambre de loin. Une fois de plus non. Elle était très volage depuis la mort de ma mère, devenant fraiche, egoiste et mechante envers nous deux. Je ne la supportais plus, elle avait tellement changé. Papa dit qu'elle est jalouse de moi, je n'y croit pas. Il n'y a vraiment pas de quoi l'être. Je ne crois pas ... Il baissa la tête, prenant son café pour s'installer au salon. Il entendit alors un bruit contre la porte. Alla ouvrir. Le journal de ce matin. Mais à ce moment, Vodka mon chat noir, s'enfuit. On ne donne que des noms d'alcool à nos animaux, vas savoir pourquoi. Je pris ma veste et sortis, en chemise de nuit/chaussons. La honte. Je marchais alors suivant mon chat, l'appelant, mais il s'enfuyait à chaque fois. Il entra alors dans un jardin. J'y vais ou pas ... J'entendis alors un miaulement, sans reflechir je fonçais vers le jardin de je ne sais qui. Mon chat vers le fond, je l'appelais quand j'entendis quelqu'un toussait derrière moi. Et merde, choppé ! Je me retournais, je fus fort suprise de voir devant moi mon professeur d'anglais. Habitait-il là ? Je ne savais que dire, devais-je m'excuser ou m'occuper de Voda ?

J’étais sortie fumer à l’extérieur. Nathan et Ann-Sofie m’avaient très vite fait comprendre que leur mère ne fumaient pas et qu’il en détestait l’odeur. Heureusement je ne fume pas énormément. En fait ce n’est que le stress qui me pousse à en allumer une de temps à autre. Moi nerveux? Il y a de quoi non? Devenir soudainement en charge de deux jeunes adolescents, vivre dans un pays qui m’était inconnu, sur un continent dont j’ignorais tout. Une vie totalement différente que ce que j’avais pu connaître jusqu’à présent. Il me semble que cela pouvait rendre nerveux n’importe qui. Je ne le montrais pas toutefois, je ne le montrais que très rarement.
MIAW
Je me mis à fixer la source de ce miaulement d’un air étonné. Je n’ai jamais détesté les chats. Mais j’y suis sérieusement allergique. Si je touchais à l’un de ses poils j’entrerais dans une horrible crise d’éternuements vraiment déplaisants. Sauf que là, je doutais qu’il ne vienne jusqu’à moi alors je ne m’en occupais pas. Enfin, jusqu’à ce qu’une jeune femme pénètre sur mon terrain, dans le but évident de récupérer le chaton. Je la reconnu immédiatement, mais elle ne m’avait pas vu. Je me déplaçais derrière elle. Dans le vilain but de la surprendre?? Peut-être. C’est que je serais en train de devenir farceur? Il ne faut quand même pas exagérer.
« Tu devrais l’attirer avec quelque chose non? » dis-je soudainement en prenant une bouffée de ma cigarette. J’étais toujours en « pyjama » en fait ce n’était qu’une paire de pantalon confortable et un chandail noir. J’étais simplement plus… Dans un état naturel. Les cheveux en bataille, venant tout juste de sortir du lit. Mais elle aussi visiblement. D’ailleurs mon regard ce posa rapidement sur sa cheville et sur la marque de commerce des White Rabbit. Je ne disais rien, je ne savais pas trop que dire mais elle devait avoir remarqué mon regard.
« Qu’est-ce que tu as fais pour mériter ça? » demandais-je soudainement. Oui, que fallait-t-il faire pour mériter la colère de cette bande d’idiot? Cela m’intéressait énormément. Je ne comprenais pas qu’un tel comportement soit accepté. Si ce n’était que de moi ils auraient une bonne leçon. Je n’étais pas réputé pour être le plus agréable des enseignants et c’était peut-être que j’avais un air assez inquiétant. Je ne souriais pas, j’avais une gueule de criminel et ce n’est pas peu dire j’avais une bonne carrure. J’étais imposant quoi. Mais je savais tenir une conversation simple sans me mettre en colère…

J'étais entré dans un jardin inconnue, suivant mon chat qui marchais de rue en rue. J'avais déjà pas envie de me lever aussi tôt un samedi matin, mais ce chat était obligé de profiter que mon père cherche le journal dehors pour s'enfuir en courant. C'est pas assez bien à la maison ou quoi ? La dernière fois que j'ai couru après un chat qui c'était enfuit, la suite à été des plus affreuses. Tout en courant derrière Vodka, je me souvenais de mon enlevement, cet air sadique, mechant, ce sourire. Comment j'ai pu encore continuer à vivre ma vie sans avoir peur à chaque bruit que j'entendais. Au début c'était comme ça, heureusement que je suis pas allé en prison. Ca en aurait foutu un coup à mon père, et ça après la mort de ma mère et les absences nombreuses de ma soeur. Moi je faisais tout pour l'aider, qu'il ne soit pas si triste. Je ne savais pas si ca marchait, mais encore une fois c'est moi qui m'occupait de tout. Dans ce jardin, mon petit chaton noir de huit mois miaulement, j'entendis tousser, puis une voix familière me parla. Tu devrais l’attirer avec quelque chose non? Je me retournais brusquement, totalement decoiffé et en pyjama. Et devant moi, mon professeur d'anglais. Je le regardais sans rien dire, je n'osais même pas. Lui aussi en tenu de nuit, pas coiffé et en plus il fumait. Y'a des jours, je preferais le revoir simplement comme un prof d'anglais. Mais bon. C'est alors que j'entendis ronroner. Je regardai directement le sol, Vodka en train de se caresser à monsieur Hyde. Je pris la boule de poil, et recula d'un pas. Je ne repondis toujours pas, il continua à fumer comme si de rien n'était. Monsieur Hyde obserav alors ma cheville, remarquant certainement le tatouage de ces White Rabbit. Je ne le connaissais pas bien, n'ayant jamais osé lui parler. Il avait un air terrifiant qui faisait froid dans le dos à plus d'un étudiant. Qu’est-ce que tu as fais pour mériter ça? Je regardais à mon tour ma cheville, serra Vodka un peu plus. J'hesitais un instant à repondre, trouvant que cela ne le regardait pas. Je levai ma tête pour le regarder dans les yeux. J'ai sans le vouloir renversé ma boisson sur la veste de ce Noah ... Je le dis avec un ton, qui me surpit moi-même. Beaucoup de colère dedans et une grosse envie de vengance. Je le regardais toujours, observant sa cigarette. Je ... Je comprend pas pourquoi vous ne faites rien, vous les enseignants ou l'administration. Je trouve ça inaxeptable, vous avez peur de reagir ou quoi ?

Ce fichu chat. Il m’aura fallu quelques instants avant de me rendre compte qu’il se frottait sur moi. Oui, si je fais peur aux humains, les animaux n’ont jamais été effrayés par ma personnalité. C’est plutôt le genre de chose qui m’arrive. Je la laisse s’en charger et il n’en faut pas plus longtemps pour que je me mette à éternuer et ce à plusieurs reprises. « merde…merde. » dis-je entre deux éternuement. Cela me prit un certain temps avant d’être capable d’arrêter et en état d’entendre ce qu’elle avait à raconter. Elle m’expliqua qu’elle n’avait fait que renverser son verre sur Noah. Elle semblait furieuse. Et il y avait de quoi l’être. Cette bande de nigaud sans cervelles méritaient vraiment une bonne leçon. Toutefois elle me jeta vite à la figure que nous ne faisions rien, elle me demanda si nous avions peur. De peu cela me fit presque rire. Mais je me demandais si effectivement mes collègues n’avaient pas peur de ses gamins au fond. « Calme toi, je te rappelle que je ne suis ici que depuis une semaine. Et si tu veux savoir j’ai donné une heure de colle à Noah. Pour son arrogance. Mais je ne suis pas au courant de tout, et tu as peut-être raison sur certains points. » dis-je d’une voix basse mais tout de même assez sèche. Je parlais en français, mais j’avais toujours un fort accent. Normal vu que bien que je connaissais parfaitement cette langue, je ne l’avais pas parlé depuis plusieurs années. Je savais bien qu’une heure de colle n’était certainement rien vis-à-vis ce qu’elle devait subir. Mais que pouvais-je faire d’autre actuellement? Il était évident que si j’étais témoin de l’un de leurs agissements, je ne resterais pas sans rien faire. Alors que je vins pour ajouter autre chose. Un hurlement se fit entendre. Ann-Sofie s’était mise à hurler mon nom de toutes ses forces. Inquiet je me dirigeais rapidement vers la source des cris. À l’arrière de la maison l’on comprit assez rapidement ce qui lui avait fait peur. Un petit oiseau se trouvait là, ensanglanté et très mal en point, pratiquement incapable de bouger.
« Hm, nous savons maintenant ce qui intéressait tant ton chat sur mon terrain. » dis-je en jetant un coup d’œil vers Jules.
– Tu vas faire quelque chose pour lui! me demanda alors ma nièce de 16 ans sur un ton des plus catégoriques. J’haussais les sourcils pour finalement lui répondre que non. Cela ne fit que la rendre plus furieuse et elle claqua fortement la porte de la maison. Il ne fallait pas être devin pour se rendre compte qu’entre nous deux, il n’y avait rien de simple. « Je ne peux pas sauver cet oiseau, il va mourir. » dis-je alors sous le regard inquisiteur de Jules. Je soupirais avec agacement. C’était la loi de la nature, rien d’autre. Mais je passais pour le vilain dans toute cette histoire. « Elle me déteste, qu’importe ce que je fais. » dis-je en fixant le sol. J’étais visiblement … attristé? Oui c’était peut-être ça. Moi qui semblais indifférent envers tout je ne savais que faire pour rendre mes neveux un peu plus heureux… Après tout leur mère venait tout juste de mourir.

Je venais de reprendre Vodka, qui s'était frotté à mon professeur d'anglais. Je reculai d'un pas va savoir pourquoi, peut-être qu'il me faisait trop peur. J'entendis alors monsieur Hyde éternuer, une fois, deux fois, trois fois. Entre ces éternuments, il dit "merde" plusieurs fois. Je compris bien vite qu'il était allergique à mon chat, ce qui me fit un peu plus reculer. Je viens d'en apprendre des choses sur lui dit-donc, il fume et il est allergique au chat. Et il n'habite qu'à quelques rues de chez moi. Vous êtes alergique ?! Desolé, je devrais partir dans ce cas ... C'est alors qu'il apperçu ma cheville tatoué et me demanda la raison. C'est avec beaucoup de haine envers ce Noah que je repondis froidement que j'avais renversé ma boisson sur lui. En esperant que monsieur Hyde ne croit pas que ce ton était pour lui, bien au contraire. Il n'était pas très bavard en cours comme mon professeur d'anglais précédant, mais lui il savait expliquer et aider les gens qui en avaient besoin, et c'est ce que j'apprecis le plus. Calme toi, je te rappelle que je ne suis ici que depuis une semaine. Et si tu veux savoir j’ai donné une heure de colle à Noah. Pour son arrogance. Mais je ne suis pas au courant de tout, et tu as peut-être raison sur certains points. Me repondit-il après mon discour. En effet je lui avais balancé un "c'est inaxeptable, personne ne fait rien" en un peu plus long. J'avais sur le coup oublier que devant moi se trouvait mon professeur et non mon père, que je ne devais pas m'énerver ainsi. Bien que je ne m'enerve jamais contre mon père de la sorte. Je le regardais dans les yeux une nouvelle fois. Je ... Desolé, c'est juste que je trouve qu'une université c'est fait pour apprendre et etudier, pour avoir un avenir, et ce genre de comportement fait plus penser à des collegiens, des gens en manque de quelques choses. Dis-je tout en baissant la tête pour regarder ma cheville. De ma main droite je caressais Vodka, qui c'était confortablement installé dans mes bras, il était encore petit et pouvait ce le permettre. C'est alors qu'on entendit des cris venant de la maison de mon professeur. Je sursauttais, mon chat et monsieur Hyde aussi. Il see dirigea alors dans sa maison, moi je ne savais que faire. Je n'allais pas entrer, ce n'était pas chez moi et encore pire la maison d'un de mes enseignants. C'ets à ce moment que Vodka sauta de mes bras pour rentrer dans la maison. Je couru derrière lui et reussi à le reprendre et j'apperçu alors un oiseau à moitier mort, deplumé et ensanglenté. Je le regardais, apperçevant une fille de seize ans un peu près. Hm, nous savons maintenant ce qui intéressait tant ton chat sur mon terrain. Non ! Ce n'est pas Vodka, il ne ferait pas de mal à une mouche ! Repondis-je en fronçant les sourcils, c'est vrai jamais mon chat ne ferait ça, j'en étais sure et certaine. Tu vas faire quelque chose pour lui! Demanda l'adolescente à monsieur Hyde. De la tête il repondit rien, la jeune fille s'enerva et partit en claquant la porte. Leur relation ne devait pas être des meilleurs, comme ma soeur et mon père. L'adulte regarda l'oiseau avec peine, mais certainement pas pour lui. Il me regarda alors. Je ne peux pas sauver cet oiseau, il va mourir. Elle me déteste, qu’importe ce que je fais. Il y avait dans son regard de la tristesse, à croire que les professeurs aussi avaient une âme, même ceux qui me foutaient la trouille. Je caressa la boule de poil et regarda l'oiseau de plus près. Vous pouvez toujours essayer. Ma mère était vétérinaire, je peux surement arrêter l'hemoragie, après il faudra appeler un vétérinaire, enfin c'est comme vous le voulez, mais je suis sure que ca faira plaisir à votre fille.

Je ne suis pas toujours aussi agressif que j’en ai l’air. Pourquoi serais-je déplaisant avec Jules? À l’école je suis sévère, je n’ai pas le choix pour prendre ma place et sincèrement j’ai un caractère de merde. Mais lorsqu’il est question de moi, des enfants de ma sœur je dois avouer que je suis perdu. Je fais des efforts incroyables pour me montrer agréable et rien ne fonctionne. Nathan est plus facilement approchable, alors qu’Ann-Sofie en est à un stade où elle me déteste tout simplement. Je voudrais sincèrement faire partie de leur vie, mais ce n’est pas facile. Je ... Désolé, c'est juste que je trouve qu'une université c'est fait pour apprendre et étudier, pour avoir un avenir, et ce genre de comportement fait plus penser à des collégiens, des gens en manque de quelques choses. J’acquisse simplement de la tête. Il n’y a rien à redire, je suis parfaitement d’accord sur ce qu’elle vient de dire. Je soupire et je dis finalement : « Je doute que cela n’arrange les choses pour toi si je suis constamment sur ton dos pour éviter qu’il ne t’arrive quoi que ce soit. Mais je t’assure que si je coince ce Noah et les autres à faire des ennuis à quelqu’un, ce sera avec moi qu’ils en auront… » dis-je sèchement. Non, il fallait qu’elle comprenne qu’avec moi leur petit règne serait vite terminé. Je compte bien faire ma propre loi et cela signifie pour moi moins de tatouage sur les chevilles des étudiants… Ma nièce hurle et nous comprenons rapidement pourquoi. Un oiseau blessé est près de la maison. Lorsque je lui dis que je ne peux rien pour lui elle ne fait que me lancer un regard franchement furieux et elle disparaît dans la maison. Jules me dit que je pourrais tout de même tenter quelque chose… Je lui lance un regard découragé puis avec un soupire je m’installe sur le sol près de l’animal. Aller, J’ai tué des gens dans ma vie, et maintenant je dois soigner un oiseau. L’on aurait tout vu. Je le regarde attentivement et je me rends compte qu’il n’a rien de brisé. Qu’en fait il n’a qu’une aile d’abimée et il saigne un peu. Au fond la solution est simple, il faut arrêter l’hémorragie comme elle l’a si bien dit et lui faire un minuscule bandage à l’aile pour éviter qu’il ne la bouge. Ensuite il faudra le garder jusqu’à ce qu’il soit capable de voler. Je me redresse et je dis à Jules : Je vais te chercher de quoi arrêter l’hémorragie. Ensuite je lui ferai un bandage pour son aile. » J’entre dans la maison et je vais chercher la trousse de premier soin. Je l’apporte et je m’installe près de Jules. « Tu sais, elle ne m’appréciera pas plus. Je ne suis pas son père. Sa mère est morte voilà quelques semaines. Je n’ai jamais eu d’enfants, je ne sais pas gérer. » dis-je simplement alors qu’elle s’occupait de stopper l’hémorragie et moi de lui faire ce fameux bandage. « Je crois qu’ils on besoin de temps, mais j’ai peur de leur fournir trop d’espace et que ce soit trop… Je ne sais pas de quoi ils ont besoins, ils ne me disent rien. » dis-je d’un air visiblement très perdu. Je ne sais pas pourquoi je lui racontais ça à elle. Peut-être parce qu’elle était la première à se rendre compte à quel point ça n’allait pas très bien entre nous. Elle ne pouvait pas dire que je ne faisais pas d’effort, j’étais tout de même en train de soigner un oiseau là. Ce qui n’est franchement pas dans mes habitudes.